Toujours à la recherche de nouveautés, je me suis permise une leçon ce mercredi 3 janvier 2007, en guise de cadeau de Nouvel An. Ainsi, avec Kitsune, je me suis rendue le mardi soir à la Société Hippique Nationale d'Hennebont. Dans le bureau, nous rencontrons la secrétaire et nous lui demandons une reprise. D'emblée, elle nous demande notre niveau. Nous lui répondons "Galop 4". Elle appelle alors le moniteur qui avait tabassé la petite ponette [vous le verrez dans mes premiers articles] pour lui demander l'emploi du temps des Galop 4. Je n'en reviens pas : cet homme est méconnaissable. Il nous sourit, plaisante même avec moi, et nous propose donc une reprise.
Je lui dis poliment qu'il serait plus prudent de commencer avec une reprise moins élevée. Lui et la secrétaire semblent surpris, et j'explique que parfois, entre clubs, même si l'on a le niveau officiel, on n'a pas toujours les mêmes exigeances, et que les chevaux de mon club actuel sont très différents des chevaux du Haras. Alors il me propose une reprise Galop 2-3, le lendemain à 15h30. Nous les remercions et nous allons surveiller les leçons dans la carrière depuis le luxueux club-house... Vraiment rien à voir avec mon écurie de Botbonalec, c'est certain !

Le lendemain, mon amie et moi revenons sur les lieux. Nous nous rendons à l'accueil pour consulter le planning, mais rien n'est précisé encore. Alors nous attendons, et je raconte à Kitsune l'époque où je montais Aurore de Bény. Elle avait 13 ans, et moi 15. Une jument poussive, qu'il faut motiver et que je montais en cravache durant les deux mois passés à la SHN. Puis vient la monitrice de notre reprise, Catherine... Elle me dit "Une jeune cavalière monte Aurore habituellement, mais aujourd'hui, nous aimerions lui donner Vas-y Du Mont... Cela vous dérangerait de monter Aurore ? C'est la jument alezane dans le bâtiment des stalles. Il faut la monter en cravache, par contre..."

<Aurore, vous pouvez la voir en photo ci-dessus.>

Catherine ne se souvient évidemment pas de moi ; cela fait sept ans que je suis partie de ce club. Mais je lui réponds que je connais bien Aurore, pour l'avoir monté pendant près de deux mois à cette époque. En revanche, je lui dit que je n'ai pas de cravache sur moi. Problématique, puisque le club n'a pas de matériel à prêter hormis les casques et les bombes. Et de son côté, Kitsune montera Eleve-toi, un hongre bai qui semble vraiment adorable qui se trouve dans l'un des box donnant sur la carrière. Donc à l'opposé de là où se trouve Aurore.

Nous allons préparer nos chevaux respectifs. Lorsque j'arrive devant Aurore, elle fait la tête. Je sais qu'elle est particulièrement rétive au travail, car "reprise" signifie toujours "cravache" et pansage express. Mais puisque nous sommes arrivées en avance, je prends justement tout mon temps pour la préparer, et je pense sincèrement qu'elle a apprécié cette marque de respect. La preuve ; elle n'a pas cherché à lever la tête lorsque je l'ai harnachée, comme elle a l'habitude de faire avec les autres cavaliers. Elle a senti qu'avec moi, tout se ferait en douceur.

Le pansage terminé, je vais rejoindre Kitsune avec Aurore derrière moi. Elle finit de préparer Eleve-toi, et 5 minutes plus tard, nous nous rendons dans le manège, avec les autres cavaliers niveau 2-3. Apparemment, une cavalière qui monte un poney fougueux n'a pas besoin de sa cravache, et on me la prête. Mais alors que je presse doucement mes mollets pour faire avancer "Aurore la paresseuse", la jument part en avant sans rechigner. Alors je rends immédiatement la cravache... De toute façon, tenir une cravache me gêne ; je n'arrive pas à coordonner à la fois un stick et mes mains sur les rênes en même temps. Catherine désire me la garder de côté, mais je sais déjà que je n'en aurai pas besoin...

Ce jour-là, on fait principalement des exercices au trot ; trot assis, trot arabe. Tout se déroule on ne peut mieux. Je suis en tête de reprise et Aurore répond parfaitement à mes jambes [d'ailleurs, elle fait très bien les coins du manège si on le lui demande gentiment :D ]. Au moment du galop, elle me fait même un départ depuis le pas, et je crois bien que les monitrices étaient stupéfiées. Aurore, 21 ans, désensibilisée par la cravache, répond au quart de tour avec une cavalière sans aide artificielle...

Cela m'a rappelé mon essai à la SHL près de Lorient, alors qu'on m'avait donné Housard, un cheval dit "ramollo". Finalement, que ce soit un "Housard" ou une "Aurore", il suffit d'un minimum de respect mutuel pour parvenir à quelque chose de correct dans une petite reprise.

En bref, à la fin de la reprise, Catherine est venue vers Kitsune et moi pour nous dire que nous serions bien mieux dans un niveau Galop 4. Pourtant, je ne suis que Galop 3, même si je ne l'ai pas dit en venant monter ce mercredi 3 janvier... Cela me rassure sur un point ; Botbonalec a beau être un club familial, il n'en reste pas moins excellent.

En tout cas, remonter un cheval qu'on n'a pas vu depuis 7 ans, c'est quelque chose de mémorable...

San/

San et Fidji XD
Vidéo envoyée par TaigongWang

Eh oui, je ne fais pas dans la demi-mesure... Ma première chute s'est faite pendant un concours, et pas des moindres puisque les locaux appartenaient au Haras d'Hennebont.

Je vous laisse 30 secondes pour regarder la vidéo...

Hum hum ! Cela se passe de commentaire ^^ Entre nous, je ne comprends pas très bien mon salto... Remarquez que je penche dangereusement sur le côté droit mais j'atterris sur mon bras gauche ! Quelle classe !

Plus sérieusement, comment ai-je pu me croûter aussi lamentablement ? Tout simplement en y mettant les formes ; le sous-bassement était rouge vif, Fidji a pris peur [les sous-bassements font partie de ses pires craintes]. J'aurais pu me redresser me direz-vous... Eh bien non, car j'ai eu un petit problème technique : la selle a tourné de quelques centimètres, et mon centre de gravité s'est donc décalé.

Pourquoi a-t-elle tourné me demanderez-vous ? Suis-je donc à ce point inconsciente ? N'ai-je pas le réflexe vital de vérifier le sanglage après les échauffements, quand le poney s'est dégonflé ?

Et si je vous réponds "Fidji était bien sanglée pourtant..."

Je vous sens perplexes, tout à coup, chers amis ^_^ Alors schéma très simple :

Bon vous comprendrez que Fidji est étriquée ^^ À présent, ayez un peu d'imagination... j'avais un amortisseur TROP épais pour son dos...

Donc vous l'avez compris, elle était bien sanglée [moi et ma mono avions vérifié], mais... L'amortisseur trop épais ne se pliait pas assez pour épouser le dos de Fidji. En même temps, vu ma taille et mon poids [60kg officiellement mais 58kg dans mon esprit pour ma santé mentale et mes scrupules devant une boîte de Ferrero Rocher], je ne peux pas lui mettre quelque chose de trop fin...

Ainsi, vous avez l'explication officielle de "Comment la Miss Dandy s'est piteusement ramassée pendant un concours au Haras National d'Hennebont".

Pour votre bon plaisir, m'sieurs-dames !

San.

Malguenac (56)
Vidéo envoyée par TaigongWang

Mon premier concours et certainement pas le dernier...
Dimanche 19 Novembre, à Malguénac, près de Pontivy, a eu lieu l'un des premiers concours inter-clubs de la saison. La petite épreuve de 40cm prévue à 10h s'est finalement déroulée à 11h, pour cause de petits problèmes techniques ; les organisateurs s'étaient fait une joyeuse fiesta la veille au soir et le réveil a été plus difficile que prévu [sachant que mon renard et moi étions levées à 6h du matin pour aller aider notre club à nourrir les chevaux avant le départ avec les vans].

En bref, j'ai pu faire un parcours sans faute et j'ai été classée première... Pas grand chose vu le petit nombre de participants, mais il faut un début à tout. De cette journée, je retiens une matinée mouvementée. Alors que j'angoissais à l'idée de ne pas retenir le parcours, mon moniteur m'a dit de passer en troisième position. Bon, j'aurai préféré passer en dernier, mais le circuit était facile et logique. J'ai eu quelques difficultés de tracés à cause de ma tendance à couper au plus court [un mauvais réflexe, comme si j'étais à un barrage -_-"] et une mauvaise position, à cause de crampes d'estomac dues à la période menstruelle.

En plus, j'avais le petit doigt en sang T__T J'ai dû prendre des gants au tout dernier moment, alors que j'entrais sur le terrain. La sensation des rênes sous le tissu des gants m'a également troublée...

Mais je me suis bien débrouillée. Avec Fiji, on s'est fait un parcours un peu "à l'arrache", comme on dit, mais au moins, je suis certaine qu'elle a pris plaisir à sauter, et c'était ça le plus important pour elle. Car une semaine avant, notre participation au concours était presque compromise vu l'état de Fiji.

Ainsi, j'ai fait un petit montage à son honneur. Grâce à elle, j'ai pu accéder à la première place... J'espère que cette vidéo vous plaira autant qu'elle me plaît :)

Je t'aime, ma Fiji...

San et Fiji
Vidéo envoyée par TaigongWang

Mon dernier article était pour le moins pessimiste ; j'en m'en rends compte à présent, alors que je reviens d'une fantastique journée à Botbonalec. Aujourd'hui, l'intrus placé dans le champ de Fiji et Pony a été amené dans le pré d'un autre hongre. Donc je suis allée voir ma pupuce. Pansage complet, cinq minutes à brouter de l'herbe, et un retour tranquille au pré... Ainsi que mon fameux massage sur l'encolure :D [cf. vidéo ci-dessus, enjoy it]

Voilà ^^ Message inutile pour vous faire part de ma bonne humeur après ce moment intime... Merci à mon kitsune pour avoir filmé !

Hier, mon renard et moi avons connu notre pire leçon d'obstacle depuis notre inscription à Botbonalec. Alors que nous avions appris, grâce à notre actuel moniteur, à apprécier cette discipline qui nous rebutait quelques mois auparavant, ce vendredi 10 novembre a été une catastrophe...

En préparation pour le concours de Malguénac, Vincent nous donne les mêmes chevaux, afin que l'on s'habitue à leur foulée, à leurs allures. Je monte Fiji depuis un an maintenant, et je la connais parfaitement. Même si on lui prête une réputation de ponette acariâtre, elle n'en demeure pas moins ma jument préférée, et une véritable histoire d'amour s'est tissée entre nous. Quand je vais la chercher au pré, elle dresse les oreilles vers moi. Elle m'accepte même à ses côtés quand elle somnole. Si je l'appelle, elle reconnaît ma voix et me regarde. Au pansage, elle fait sa chatouilleuse, mais elle me lèche, pose sa tête contre moi et ferme les yeux. Je lui gratte le poitrail et l'encolure, elle se dandine de plaisir puisque c'est son point faible... Quand je lui présente le mors à 10 centimètres de son nez, elle ouvre la bouche et attend que je le lui mette. Sous la selle, c'est presque de la télépathie... Si je lui fais faire un arrêt, elle restera immobile tant que mes jambes resteront fixes à la sangle. Si je décide de repartir au pas, il me suffit de bouger d'un millimètre pour qu'elle reprenne son allure normale.

Bref, une ponette fantastique, qui m'aime et que j'aime...

Mais hier, alors que nous allions chercher Pony et Fiji au pré, nous remarquons la présence d'Elixir avec elle. Un hongre alezan de 7 ans, stupide et apathique, dénué de personnalité, mais qui semble tout de même assez gentil. Pourquoi est-il ici ? Parce qu'une nouvelle ponette de catégorie D est arrivée la veille. Pour ne pas la stresser, on l'a laissée seule dans le pré d'Elixir pour qu'elle prenne ses premiers repères. Ainsi, l'alezan a atterri dans le champ de Pony et Fiji.

Nous entrons dans le pré, et alors que je m'approche de Fiji en lui parlant et en lui donnant mes petits surnoms affectueux, je la vois s'écarter de moi dès que j'approche le licol. Comme je refuse de forcer les chevaux, je prends mon temps avec elle, je la précède, je lui fais face. À un moment, elle tend le nez vers moi et nous nous reniflons mutuellement, à  la manière de deux chevaux. Ses yeux sont mi-clos, elle ne fuit pas mes caresses. Cependant, dès que le licol s'approche d'elle, la ponette s'écarte au trot, les oreilles couchées. Je la sais caractérielle, mais elle n'est pas du genre à rechigner quand nous devons travailler ensemble.

Aussi, ce manège qu'elle me fait au pré m'étonne. Mon Kitsune, qui d'ordinaire peine avec Pony pour l'attraper, n'a eu aucun problème cette fois-ci. Simplement, la ponette l'a regardée méchant, malgré l'entente parfaite entre  elles.

Enfin, nous parvenons à calmer Fiji pour "l'enfermer" entre Pony - la dominante des deux - et moi. Elle se laisse faire, mais il est évident qu'elle me suit par contrainte et cela me blesse un peu. Pour la détendre un peu, je la laisse brouter en longe quelques minutes [les prés de notre ferme équestres n'ont pas d'herbe, seulement de la terre]. Enfin, nous allons les attacher pour les préparer.

Au pansage, Fiji est assez distante encore, mais relativement gentille. Je remarque cependant que son passage de sangle est sale. Or le vendredi, je suis la première à la monter, et le jeudi, il n'y a pas de cours. Cette terre durcie sous son poitrail doit donc dater d'au moins mercredi. Là, j'apprends qu'effectivement, mercredi, une stagiaire a monté Fiji. Elle lui a écrasé le dos en tombant lourdement dans la selle, elle lui a cisaillé la bouche, lui a donné des ordres sans aucune coordination, donc incompréhensibles, et lui a flanqué des coups de talons dans le ventre [chose à ne jamais faire avec Fiji... elle est bien trop sensible]. Cette stagiaire vient d'ailleurs tourner autour de la ponette pendant que je la panse. La ponette plaque les oreilles en arrière. La fille les lui prend à pleines mains pour les redresser, sans se soucier de la sensibilité de ces organes sensoriels délicats.

En curant les sabots, je remarque que la terre accumulée dans les pieds de Fiji dépasse le niveau de ses fers. Inadmissible ! En curant de toutes mes forces, je constate qu'il y a à peu près cinq niveaux de crasse, dont une constituée du sable de la carrière... Depuis mercredi, elle n'a pas non plus été curée.

Une fois le pansage terminé [j'y ai passé 40 minutes tant il y avait à faire, et Fiji commençait à se détendre], j'apporte le harnachement. Heureusement que j'avais lavé le mors au préalable, car il était dans un état de saleté incroyable... Je selle la ponette, je lui présente le mors ; elle n'ouvre pas la bouche, contrairement à son habitude avec moi. Alors je glisse gentiment un doigt dans la bouche au niveau de la barre pour lui faire ouvrir la bouche. Elle rechigne quelques secondes, puis se laisse faire. Sincèrement, je m'inquiète sur son état, car ni moi ni Kitsune ne reconnaissons le caractère de Fiji. Elle n'est ni blessée, ni malade...

Je parle donc de ce comportement étrange à Virginie, la gérante du club ; apparemment, le comportement de la ponette s'explique par Elixir. Malgré son prétendu calme, il paraît que ce cheval est une véritable teigne au pré.

Vient la leçon d'obstacle... Une catastrophe. Fiji qui aime sauter ne prend aucun plaisir pendant le cours. Elle est tellement crispée que malgré moi, je ne parviens pas toujours à coller à la selle pendant le galop. Alors que pendant un an, je me suis faite à ses allures les plus variées, je ne la reconnais pas dans son galop.

Bref, une très mauvaise heure, où Fiji n'a pas été au meilleur de sa forme.

De retour après le cours, la fille de la gérante, âgée de 5 ans à peine, s'approche de Fiji. Elle veut lui embrasser le nez, la ponette menace de mordre. Quelques minutes plus tard, la gamine l'approche au niveau du flanc et la caresse. La jument lève son postérieur et vise sa tête. À 20cm, la petite y passait...

De son côté, quand elle a ramené Pony au pré, Kitsune a vu sa ponette l'embarquer... ce qu'elle n'avait jamais fait avant. C'est bien simple, Pony est une jument très calme au retour au champ à l'ordinaire. Quand on lui retire son licol, elle reste tranquille deux secondes avant de partir au pas vers le foin qu'on lui a préparé. Hier, elle a fait un écart et s'est ruée vers le foin.

Pendant toute notre heure de cours, alors qu'il n'était pas monté, Elixir a mangé dans les trois différents tas de foin qui avaient été donnés par les stagiaires.

Fiji était remontée après moi... Connaissant la cavalière qui allait la monter, si peu délicate dans ses mains et dans ses jambes, j'ai compris que cela n'arrangerait en rien le moral de ma petite pie noire adorée.

Résultat : je ressors de cette leçon avec un goût amer. J'ai l'impression de devoir repartir de zéro avec Fiji, alors que nous entretenions une relation privilégiée. Je commence même à me demander si ça vaut vraiment la peine que j'aille à ce concours à Malguénac. Si Elixir ne quitte pas le pré de Pony et Fiji dans la semaine, je ne sais pas à quoi m'attendre avec ma petite pie noire pour ce dimanche 19 novembre...

San/

Le 19 Novembre, à Malguénac, auront lieu des épreuves d'entraînement à l'obstacle.
Même si je n'ai qu'un an d'équitation derrière moi, j'ai tout de même en poche mon Galop 3, et le club nous prépare, moi et mon adorable Kitsune, à ce concours inter-clubs. Oh bien sûr, nous ne ferons que la petite épreuve à 40/50 cm... Rien de bien grand. Mais même si nous avons déjà fait des sauts isolés de 90cm voire plus en carrière, enchaîner un parcours de 12 à 14 obstacles, c'est déjà une tout autre affaire. C'est pourquoi, pour commencer, on va faire dans le "petit".

Tant mieux pour moi, d'un côté, puisque je monte Fiji de Kermouraud, alias "Madame la Baronne" [oui c'est un personnage, cette petite !]. C'est une ponette de catégorie C, et peut-être suis-je trop grande ou trop lourde pour elle pour prétendre à un parcours plus haut. Kitsune montera Pony [de son vrai nom "Duchesse", mais qui n'a rien d'une duchesse quand on la regarde ; elle ressemble plus à un étalon dans sa morphologie et son comportement].

Pour l'occasion, et parce que nous sommes de grandes gamines dans l'âme, Kitsune et moi avons acheté des protections pour nos deux ponettes adorées. Selon la tradition, le renard sera en bleu marine, et le raton-laveur [c'est-à-dire, moi ^^] sera en vert anglais. Donc nous avons acheté les nouvelles guêtres ouvertes et les protège-boulets Norton PVC. Avec ça, nous aurons des amortisseurs BARTL [toujours bleu marine pour Kitsune et vert anglais pour moi] que nous avons trouvé à prix moindre, et des tapis de selle assortis.

Débilité ? Fétichisme ?

Les deux peut-être... Mais nous nous assumons en tant que tel. À défaut de gagner [ne rêvons pas dès le premier concours], nous gagnerons peut-être le prix de l'élégance ^^.

Ainsi, rendez-vous à Malguénac le Dimanche 19 Novembre.

Je suis réputée pour avoir une chance incroyable... Peu importe le jour ou l'heure, si je vais à l'Ecurie de Botbonalec pour mon heure d'équitation, il fera toujours beau.

Maintes fois, il m'est arrivé de venir deux heures avant ma reprise, de voir la pluie tomber à flots, puis s'arrêter pile pour ma reprise et ne reprendre qu'une heure plus tard, à la fin de mon cours. Ce n'est pas une coïncidence puisque cela fait un an que ça m'arrive. Sans compter les innombrables feux verts que j'ai quand je pose mes mains au volant de ma R5 GTS. Je ne crains ni les chats noirs, ni les échelles, ni les Vendredi 13...

Pourtant, ce Vendredi 13 Octobre, je m'en souviendrai toujours.

11:00
Moi et mon fidèle Kitsune allons à Botbonalec. Nous sommes d'humeur guillerette. Arrivées au club, la cour est silencieuse. Tout d'abord, nous allons nettoyer la carrière pour enlever les crottins laissés sur la piste la veille. Puis nous balayons la cour et enlevons à nouveau les crottins éparpillés avant de ranger le matériel et les brosses laissées là.

11:20
Nous rendons enfin visite aux chevaux, et très vite, mon amie remarque qu'Emeraude ne va pas bien. Tête basse, poil terne, oeil morne... Nous nous inquiétons et décidons de la sortir de son box sombre. Nous la mettons au soleil et l'accrochons à un poteau avec une longe. Une chose est certaine ; Emeraude a maigri. Le gérant du club nous dit qu'elle est montée plus souvent par des débutants [malgré la délicatesse qu'elle demande]. Alors Kitsune et moi décidons de lui offrir un bon pansage. Vu le passage de
sangle boueux et les fanons collés, tout porte à croire que son précédent cavalier n'a pas fait son travail... Or, nous sommes vendredi, et comme le jeudi et le vendredi matin, il n'y a pas cours, la pauvre bête doit être dans cet état depuis le mercredi...

Bref, nous nous occupons d'elle, et là, en curant ses postérieurs, je remarque les pointes de ses jarrets ensanglantées. Les plaies semblent superficielles ; je préviens le gérant, puis je désinfecte les deux écorchures et je mets de la bétadine. Enfin, Emeraude a l'air d'aller un peu mieux. On la fait brouter un peu, on regarde son allure pour s'assurer qu'il n'y a aucune boiterie, et on la ramène à son box.

14:15
Le cours prévu à cette heure est annulé puisque la cavalière ne répond pas présente. Notre moniteur nous demande de monter Emeraude de Mai et Justin des Bruyères [réservé d'ordinaire à partir du Galop 5], pendant que lui montera Native, une jeune jument seulement accessible aux Galop 7. Nous acceptons, car il nous explique qu'il faut sortir ces deux chevaux afin de les remettre en avant.

Kitsune [Galop 4] ayant toujours rêvé de monter Justin, je le lui laisse. Moi, je connais trop bien Emeraude, et j'avoue que monter Justin m'aurait fait plaisir, surtout qu'une telle occasion ne se représentera pas de si tôt... Mais d'un côté, j'ai vu les cavaliers débutants monter Emeraude, et cela m'inquiète. Kitsune n'a jamais monté Emeraude, alors que moi, je connais cette jument pour l'avoir eue une bonne dizaine de fois [assez en tout cas pour bien la connaître].

Donc la pessimiste que je suis pense qu'il vaut mieux monter Emeraude pour estimer "l'étendue des dégâts".

Eh bien je ne me suis pas trompée. Emeraude la sensible, Emeraude la rectitude incarnée, Emeraude l'acariâtre ; Emeraude n'est plus rien de cela. Après un échauffement laborieux à tenter de la maintenir droite sur la piste, je demande un départ au galop à partir du pas. Même si je ne l'ai pas montée depuis un mois, je sais que c'est son point fort. Je place mes aides, car je la sais sensible, et là...

Elle part au trot. Je l'arrête.

Quinze fois, je tente de la mettre au galop à partir du pas. Quinze fois, je me remets en question. Au bout d'un moment, malgré son trot inconfortable, je tente de m'asseoir dans ma selle pour lui demander le galop, toujours rien. J'en parle au moniteur...

"Emeraude n'est pas sensible aux jambes..." me répond-il.

"Pourtant, la première fois que je l'ai montée, le 17 juin, tu m'as bien précisé qu'elle était très sensible aux jambes..."

"Bah oui, mais c'est ça, les chevaux de club..."

Le ton du moniteur était méprisant. Je pense qu'il en veut un peu au club d'avoir proposé une jument aussi polyvalente et sensible qu'Emeraude à des débutants qui tapent dans leur selle et qui demandent le galop avec des coups de talons. Agacé, il monte Emeraude à ma place et met ses aides, la jument part au trot. Alors il donne un bref coup de talon, pas très fort, juste assez pour motiver Emeraude. Je fais la grimace... Cette jument était un cheval merveilleux, plein de sensibilité, et voilà que des débutants l'ont massacrée en à peine un mois !

Pourtant, notre moniteur avait bien dit que ce n'était pas une jument à confier à n'importe qui... Je ressors de cette leçon avec un goût amer.

16:30
Notre réelle leçon commence. Kitsune monte Pony, moi Fiji [ma Fifi d'amour], et une propriétaire s'ajoute à notre leçon. Aujourd'hui, obstacles larges...

Je ne décrirai pas la séance... J'ai été bonne sur certains points, mais j'ai essuyé un échec avec Fiji qui m'a fait une dérobade au second obstacle. Elle a eu peur de quelque chose [oui, déjà avant de partir sur les obstacles, elle avait embarqué parce que quelque chose l'effrayait au-delà de la clôture], mais le moniteur prétend que c'est parce que je l'ai un peu devancée sur le premier obstacle qu'elle m'a fait un tel écart par la suite...

Honnêtement, j'en doute... Je connais très bien Fiji, et je sais qu'elle n'irait jamais me punir de mes erreurs. Entre elle et moi, c'est quelque chose d'indescriptible.

Mais bon, le fait que je prétende à un concours inter-clubs le 19 Novembre engendre peut-être une certaine sévérité de la part de notre moniteur [sévérité qui frise parfois l'injustice, à mon goût]. Ceci dit, par la suite, tout s'est très bien passé avec Fiji, et je n'ai rencontré aucun problème sur le spa final. Et au moins, je me suis rassurée d'une chose, je sais demander le galop à partir du pas [avec l'histoire d'Emeraude, je commençais à avoir des doutes].

Finalement, la journée s'est assez bien terminée. Kitsune et moi avons pansé nos ponettes nous les avons ramené dans leur pré avant de nous taper la discussion avec notre moniteur et le gérant du club. C'est décidé, nous participerons à un concours le 19 Novembre... Notre premier concours en ce qui nous concerne, Kitsu et moi.

Puis, dans la discussion... on nous fait une remarque :

"Eh... Kitsune... Tu as mis tes chaps à l'envers... Eh mais... toi aussi, San !"

^^ Je peux vous assurer qu'on s'est payé une bonne tranche de rire et une honte intégrale. Nous en avons croisé les jambes pour faire style que c'était à l'endroit. Enfin au moins, tout s'est fini dans la bonne humeur malgré les petits problèmes et les déceptions rencontrés ce jour-là...

San/

2 obstacles au galop
Vidéo envoyée par isispony

Oui j'ai toujours aimé le Canada pour sa nature verdoyante, ses loups... et son accent ! Eh oui, j'adore l'accent québecois, ça me met de bonne humeur le matin !

Voici donc une vidéo canadienne que j'ai trouvé sur internet. Avec l'autorisation de la cavalière, je vous propose donc les commentaires succulents de la monitrice ^^. En parlant de la monitrice, je la trouve justement très pédagogue, et la jeune cavalière se débrouille bien à l'obstacle... La ponette n'a pas l'air d'être facile mais je trouve que les deux forment une jolie paire ^^.

Rendez-vous bientôt au Canada, je l'espère ^^

San et Fidji
Vidéo envoyée par TaigongWang

Je me souviendrai toujours de cet examen que j'ai passé, le vendredi 7 juillet 2006... ^^ Oui ça commence à dater, je le sais. Mais vraiment, cette journée fut un condensé d'émotions diverses et variées...

À 14h30, le dressage commence. Je monte Emeraude, une belle jument baie que vous pouvez voir à l'obstacle quelques articles plus bas. À l'époque, j'étais la seule parmi les Galops 1 à 4 à la monter. Pourquoi, je ne sais pas. Elle est pourtant très accessible à tout cavalier pour peu que ce dernier soit un minimum délicat.

Détente individuelle, puis nous nous rassemblons autour de Vincent, notre moniteur. La jument gratte le sol, sa croupe s'affaisse... La peste veut se rouler par terre malgré sa cavalière sur son dos ! J'en ris, même si la situation me stresse un peu plus. Le dressage en soi se passe plutôt bien dans l'ensemble, sauf pour le slalom où j'ai complètement foiré mes rênes d'ouverture dans la panique et les barres au sol que la jument a dévié à cause de moi [je regardais par terre].

Note de dressage : 16/20. C'est plutôt pas mal ^^.

Au tour de la théorie, qui est restée relativement simple tout de même. Les questions étaient les suivantes :
1/ Pourquoi changer de bipède diagonal au trot enlevé ? (2/3 pts)
2/ Définir l'allure du galop, donnez-moi l'ordre des posés des membres au galop à droite ? (5/5 pts)
3/ Rôle de la ferrure ? (3/3 pts)
4/ Citez 4 éléments du pied du cheval (4/4 pts)
5/ Citez 5 parties de la tête du cheval (5/5 pts)

Note finale de la théorie : 19/20 [Saleté de question 1... j'ai oublié de préciser "harmonie musculaire" dans ma réponse, sinon j'aurais eu mes trois points].

Il est 16h15, nous devons à présent passer l'obstacle. Je ne peux pas monter Emeraude pour cette partie de dressage. J'aurai donc Fiji, la ponette pie noire qu'une autre fille montait déjà pour la première partie du dressage à 14h30. Nous serons deux à l'avoir pour l'obstacle, et comme c'est moi qui emprunte la ponette, il est normal que ce soit à moi d'attendre que sa cavalière ait fini en premier.

Ils détendent rapidement au trot, puis s'accordent 10 minutes d'entraînement à l'obstacle. Ils font plusieurs sauts et passent cet examen final.

Vincent m'appelle pour passer une fois que l'autre fille a fini avec Fiji. Je monte la ponette, on me laisse m'exercer sur un seul obstacle avant de passer l'examen. J'aurais aimé avoir plus de temps pour me refaire à Fiji... Un seul obstacle en guise de test, ce n'est pas assez pour moi.

Résultat :
- je m'en sors avec un tracé moyen entre le croisé n°1 et le vertical n°2 [ma diagonale était vraiment moche à voir ^^" ... j'en ai honte, je suis pourtant meilleure que ça d'ordinaire].
- entre le vertical n°2 et le vertical n°3, un galop à faux... et un franchissement d'obstacle sans étrier !!!

Ceci dit, même sans étrier, j'ai réussi à quitter la selle et me surélever pour libérer le rein de la ponette et avoir une bonne position pendant son ascension, son planer puis sa réception ^^ ! Ce saut était peut-être même le plus beau des quatre ! Sauf que le fait que je perde mes étriers n'était pas au programme ! :D

Note à l'obstacle : 14/20.

Je suis très déçue, car je pense que je vaux mieux en obstacle. Mais faute d'avoir pu me préparer 10 minutes avec la ponette [je me suis préparée en quoi... 10 secondes le temps d'un saut-test ?], j'ai fait des erreurs inadmissibles. Cependant, il est vrai que je ne m'en tire pas trop mal.

Ma moyenne générale est de 16,3/20. Ce n'est pas mal... Mais en équitation, à partir du moment où ma note est inférieure à 18/20, je me sens mauvaise et indigne de mériter un galop. Car l'équitation, ce n'est pas du à peu près. C'est de la précision.

Je dois reconnaître que depuis ce mois de juillet, je me suis nettement améliorée. Ma position, mon assurance... Mais il me tarde de passer mon Galop 4.

BARBARO
Vidéo envoyée par anneetben

Etats-Unis, 20 mai 2006.

Un jeune coursier de trois ans, invaincu et partant favori, vit un drame au moment-même du départ de la course dont on l'imaginait déjà vainqueur...

Peut-être que les cavaliers ou les amoureux du cheval n'ayant pas toujours accès à Internet ignorent l'histoire bouleversante que ce poulain a vécue.

Je remercie Anneetben de Dailymotion d'avoir créé une telle vidéo, dure mais poignante...

Avec les musiques de :
1. "Nothing Else Matters", Apocalyptica
2. "Hallelujah", Jeff Buckley
3. "Erin Shore", Corrs
4. "Toss the feathers", Corrs

Be strong, boy.